Cette imposante église, largement dégagée à vue sur la place du village, compte trois parties distinctes. Abritant les cloches, la tour-refuge romane a été érigée au début du XIIIe siècle. Elle compte cinq niveaux sous une haute flèche d’ardoises, ajoutée ultérieurement. Par-dessus un soubassement et sa retraite talutée de grès, on retrouve le parement d’origine en moellons, majoritairement gréseux, sur la hauteur des deux premiers niveaux, puis en calcaire pour les étages supérieurs. Bien que largement restaurée au XVIe siècle, elle a l’allure d’un haut donjon et rappelle qu’à l’époque de son édification, les tours d’églises servaient de refuge à la population en cas de troubles. La nef romane est plus ancienne encore car elle a été érigée en moellons de calcaire et de grès au XIe siècle. De cette époque, elle a conservé trois travées, percées de nouvelles baies ogivales au XVIIIe siècle. L’intérieur du vaisseau a été modifié au XVIe siècle par l’aménagement de colonnes à chapiteaux gothiques. Le reste du sanctuaire est plus récent et n’est pas concerné par la mesure de classement. Le transept et le chœur sont venus remplacer un chœur à chevet plat du XIIIe siècle. Ils ont été érigés par l’architecte Camille Bourgault en 1939. À l’intérieur, l’église abrite un mobilier qui date essentiellement du XVIIIe siècle. On y trouve des autels, bancs de communion, une cuve de bénitier en marbre et des peintures sur toiles. Les fonts baptismaux, témoins de l’époque romane du sanctuaire, ont été conservés. Taillés dans le calcaire, ils datent du XIIe siècle.
Classement comme monument (tour et nef uniquement) le 15 janvier 1936