Fondé en 1155 grâce à l’appui de l’abbé de Stavelot, cet ancien monastère tirerait son nom de celui de son premier ermite, Bernard. En 1247, le prince-évêque de Liège offre le site à l’ordre des Guillemites. À la fin du XVe siècle, le monastère est détruit et sa reconstruction s’éternise. En 1520, le prieur Jean Pezin érige une confrérie et espère que le pèlerinage à saint Roch amènera la prospérité. L’église, consacrée à Notre-Dame et Saint-Roch, est achevée vers 1550. En 1555, on érige un moulin. Le renouveau du monastère s’amorce au siècle suivant lorsque le prieur Pierre Heddebault fait reconstruire la cense, la basse-cour et le quartier des étrangers en 1677. Ensuite, en 1716, Nicolas de Presseux fait construire le porche et les tours de l’enceinte. Enfin, Pierre Klonkart est à l’origine de la construction du cloître, de la salle capitulaire et de l’harmonisation des façades donnant sur la cour d’honneur entre 1722 et 1723. Vendu comme bien national après la Révolution, en 1798, le monastère est acquis en 1822 par le Séminaire épiscopal de Liège qui y installe un établissement d’enseignement. D’importantes transformations sont entreprises au XIXe siècle puis après deux graves incendies survenus en 1964. Remarquablement restauré, le site est aujourd’hui accessible par le très beau porche millésimé 1716 orné des statues de Notre-Dame et de saint Roch, protecteurs des lieux. Il mène au collège Saint-Roch et à tous les bâtiments érigés par les différents prieurs aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Classement comme monument le 4 décembre 1979

  • Source: AWaP