L’actuel hôtel de ville de Gerpinnes était autrefois une demeure partiellement fortifiée connue sous le vocable de château d’en-haut. Surplombant la vallée de la Biesme, elle s’élève sur une terrasse naturelle épaulée par un mur de soutènement. Des fortifications subsistent deux tours d’angle du XVIe siècle, carrées, en moellons de grès et de calcaire. On y observe des arquebusières mais aussi et surtout de celles toitures d’ardoises, en dôme sur base carrée, surmontées de clochetons octogonaux terminés par un petit bulbe piqué d’une girouette. Les bâtiments principaux du complexe, en briques et calcaire, ont été enduits ou peints et érigés en plusieurs phases. La plus lointaine remonte au XVIIe siècle avec la construction du logis, ainsi que par les dépendances datées de 1679. L’ancien logis présente une belle et haute toiture d’ardoises percée de lucarnes à frontons courbes. À l’intérieur, l’actuel cabinet du bourgmestre conserve de belles boiseries finement sculptées et des peintures. L’ensemble est aujourd’hui clôturé d’un mur en moellons sur lequel on observe, côté cour, une ancienne croix d’occis datée de 1676. Au sud du jardin, un pavillon en briques du XVIIIe siècle faisait peut-être jadis office de chapelle. Inséré dans le mur de clôture, ce pavillon est accessible par une porte dont l’encadrement à bossages est cantonné de pilastres. Le toit, sur base carrée, est sommé d’un pavillon et d’un bulbe en forme de poire.
Classement comme monument (parties anciennes et cabinet du bourgmestre, les deux tours à l’entrée du parc et le pavillon de jardin) et comme site le 19 septembre 1985