Ruelle pittoresque qui relie les quais de la Batte à la Féronstrée, la rue du Mont de Piété abrite une série de petites maisons érigées au 18e siècle. Elle dit son nom à la présence, autrefois, d’un mont de piété, endroit où l’on pouvait venir déposer en gage l’un ou l’autre objet précieux en échange d’un peu d’argent.
Cette habitation est caractérisée par une façade du milieu du XVIIIe siècle qui n’a conservé d’original que son rez-de-chaussée. À ce niveau, la façade est percée d’une porte et de baies à linteau échancré et clé passante dont les jambages se prolongent et encadrent des allèges pourvues de cartouches écornés. Une corniche saillante couronne ce niveau. Située en second alignement au fond d'une cour se trouve une autre maison intéressante (rue des Aveugles, n° 26). En effet, des sondages menés par des archéologues à l’automne 2011 ont permis de dégager les grandes lignes typologiques et chronologiques de la construction de cet édifice, dont la façade principale cache une façade arrière faite de pans-de-bois. Ces sondages ont permis de dater la construction primitive de l’édifice au début du 17e siècle.
Classé comme monument le 4 juillet 1989
