La chapelle Saint-Roch est également appelée « chapelle des Pestiférés », car elle se situe au milieu du cimetière réservé, avant 1787, aux pestiférés et aux soldats. Il s’agissait d’un petit cimetière hors les murs, proche d’une maladrerie, devenu par la suite le cimetière principal de Marche lorsque l’inhumation des morts intra muros fut proscrite. Ce champ des morts présente un beau patrimoine de stèles clôturées de grilles en fonte, avec de nombreux caissons funéraires bien conservés. L’importance et l’ampleur de ce dispositif font du cimetière de Marche le seul de Wallonie à présenter un ensemble aussi complexe dans l’établissement progressif des sépultures formant un labyrinthe involontaire. La chapelle est un bel édifice gothique érigé au tournant des 16e et 17Ie siècles. Elle se compose d’une nef d’une travée terminée par une abside semi-circulaire. La toiture en ardoises est coiffée en façade d’un clocheton carré terminé par une flèche octogonale. À l’intérieur ont été conservés les bancs et stalles du 19e siècle, un bénitier de la fin du 16e siècle et des pierres tombales datant de l’épidémie de peste de 1636. Ces monuments funéraires portent les noms des victimes et ont été insérées dans le pavement du sanctuaire, sauf une, encastrée dans la muraille à gauche de l’autel. Il s’agit de celle de Jean Bouffeux, simple et austère. L’autel d’origine, toujours présent, était autrefois orné d’un retable évoquant les pestiférés, aujourd’hui conservé au Famenne & Art Museum.


Classement comme monument le 22 février 2018
 

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine