L’histoire de Nivelles débute avec la fondation d’une abbaye au milieu du 7e siècle. Au fur et à mesure de l’agrandissement du domaine et de la popularité d’un pèlerinage qui se développe autour de la sépulture de sainte Gertrude, la bourgade prend de l’importance. Elle devient une des villes marchandes du duché de Brabant et atteint son apogée au 13e siècle, lorsqu’une muraille défensive est érigée. Proche des comtés de Hainaut et de Namur, la ville défendait les frontières sud de l’État. Cette période est aussi marquée par des luttes de pouvoir incessantes entre les abbesses de Nivelles, les ducs de Brabant et les bourgeois qui cherchent à s’émanciper de l’autorité seigneuriale. De l’enceinte urbaine, percée de sept portes, défendue par trois tours et précédée d’un fossé, il ne subsiste que la tour Simone. Haute de 8 m et de plan semi-circulaire, elle a été édifiée en grès et percée de meurtrières. Après l’abandon progressif de Nivelles comme position stratégique, la tour devient en 1689 la salle de réunion de la gilde des arbalétriers avant d’être abandonnée à la fin du 19e siècle. Elle a depuis fait l’objet de deux campagnes de restauration en 1958 et 2006. Elle abrite aujourd’hui un plan en relief de la ville en 1600 qui permet de se rendre compte de l’état des murailles à l’époque.

Classement comme monument le 11 octobre 1950
 

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine