Protégée par une bâtière d’ardoises, l’église Saint-André de Cerexhe est une édifice mononef en grès, dont la construction s’est étalée en plusieurs campagnes. À l’ouest, on trouve une tour ouverte d’un portail calcaire du XVIIIe siècle. Percée d’ouïes, elle est surmontée d’une flèche octogonale. Jusqu’au transept, d’une travée et fort saillant, les murailles en grès de la nef ont été érigées sur un soubassement de calcaire qui se prolonge jusqu’à l’appui des baies. À cet endroit, un cordon-larmier marque la césure dans l’architecture : le soubassement est taluté tandis que les maçonneries hautes présentent un appareil régulier. Les baies en plein cintre encadrées de calcaire ont été percées au milieu du XVIIe siècle. Des fenêtres similaires sont présentes au niveau du transept et du chevet à trois pans. Toutefois, ces deux parties ne possèdent ni soubassement ni cordon-larmier, ce qui laisse penser qu’ils ont été érigés à l’occasion d’une campagne de construction différente. Contre la tour, au sud, on trouve une légère avancée. Ce retour du bas-côté de la nef est ouvert d’une verrière au remplage gothique doté d’un vitrail armorié. À côté, une autre excroissance abrite une chapelle dotée d’un panneau calcaire dont les inscriptions remontent au XVIIe siècle. À l’intérieur, les autels, stalles, lambris, la chaire armoriée, le banc de communion, les confessionnaux et les bancs nominaux constituent le gros du mobilier. On admirera également des fonts baptismaux romans à têtes d’angle ainsi qu’une intéressante série de sculpture, parmi lesquelles onze statues en bois enduit.
Classement comme monument le 15 décembre 1970