Aujourd’hui isolée sur la place Bara et identifiée par la couleur rouge de ses façades, l’ancienne halle aux draps construite en 1565, devenue hôtel de ville en 1839 après l’installation d’un marché hebdomadaire, a subi de nombreuses restaurations. Après deux campagnes de transformations importantes citées par les sources en 1751 et 1841, une restauration est menée par l’architecte Constant Sonneville en 1916-1920, avec parachèvement en 1942-1944. Ces travaux lui ont donné la physionomie d’un bâtiment de style traditionnel teinté d’esprit Renaissance auxquels contribuent la galerie ouverte au rez-de-chaussée, les pignons à gradins et les lucarnes. En 1993, une nouvelle restauration conforte cette option stylistique et la renforce par l’application d’un badigeon typique du style traditionnel et du classique tournaisien.
Actuellement donc, le bâtiment élevé en moellons, briques et pierre bleue en grande partie renouvelés, est couvert d’une bâtière d’ardoises animée de deux rangées de six lucarnes placées en quinconce, et enserrée par des pignons à gradins. La façade, gainée de chaînes d’angle, est millésimée par ancres de 1565 et s’ouvre au rez-de-chaussée par une galerie centrale rythmée par quatre arcades cintrées en matériaux alternés, portées par de courtes colonnes toscanes et dont les écoinçons sont ornés de trois oculi aveugles en pierre. L’étage, souligné d’un cordon larmier, ainsi que les travées secondaires sont éclairés par des fenêtres de style classique tournaisien simplifié. La toiture repose sur une corniche en pierre à corbeaux en doucine. Une tour carrée, accrochée à l’arrière, s’élève en moellons de calcaire sous une toiture en pavillon.
L’intérieur conserve un décor néo-Renaissance et un vitrail créé par Camille Wybo, arborant le blason de la ville.

Classement comme monument le 23 mars 1988

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine