Sur un petit promontoire planté de marronniers d’Inde vieux de deux ou trois cents ans et cernée par l’ancien cimetière, se cache l’église Sainte-Agathe. Cet édifice de la fin du 13e ou du début du 14e siècle a été remanié dans le courant de la première moitié du 18e siècle. Essentiellement érigé en moellons de grès et calcaire, il est ceinturé par un haut mur de briques sur un soubassement de grès, ouvert par un portail. Le plan du sanctuaire se compose d’une haute tour, autrefois défensive, de trois nefs et d’un chœur à chevet plat flanqué d’une sacristie plus récente. La tour d’origine romane, massive et sans entrée, est érigée en moellons de grès houiller et calcaire. Sa masse presque aveugle est surmontée d’une flèche octogonale récemment restaurée après avoir été frappée par la foudre en 1974 et laissée longtemps endommagée. Le porche d’entrée, ajouté en 1919, permet d’accéder à l’église dans laquelle sont conservés des autels classiques du premier tiers du 18e siècle. Les colonnes de la nef, en tuffeau de Maastricht, pierre jaunâtre proche de la pierre de France, ont été peintes en imitation de pierre calcaire. Le plafond est décoré de stucs de style Louis XVI. La plupart du mobilier date des 17e et 18e siècles, hormis une belle chaire de vérité Renaissance du début du 16e siècle. Citons enfin, parmi les dalles funéraires, celle d’Humbert Corbeau, tué lors de la guerre des Awans et des Waroux à la fin du 13e siècle.
Classement comme site le 20 octobre 1978 et comme monument le 17 mars 1980
- Source: Agence wallonne du Patrimoine