Émergeant d’une vingtaine de mètres du fond de la vallée de la Mehaigne, le Mont Saint-Sauveur est en fait une butte isolée contournée au sud par un ruisseau, le Ry de Warnant. De plan circulaire aux pentes raides, sa topographie a été progressivement modifiée par l’exploitation de carrières dans le courant du XIXe siècle, creusées dans ses flancs et aujourd’hui abandonnées. Une campagne de fouilles, menée entre 1871 et 1874, a permis de mettre au jour les restes d’une nécropole romaine et mérovingienne. Au sein du site, sous un important bosquet d’arbres, se trouvent les ruines de la chapelle Saint-Sauveur. Mentionnée pour la première fois en 1243, elle appartenait à cette époque à Rigauld de Beaufort, seigneur de Fallais. Ce dernier et son épouse firent don de leurs droits de collation et de patronage sur la chapelle aux abbés de Flône. En 1532, le bailli de Fallais fit restaurer la chapelle qui était en ruines. En 1693, elle fut pillée et resta près d’un demi-siècle à l’abandon avant d’être restaurée une seconde fois en 1742. Au début du xixe siècle, elle fut vraisemblablement désaffectée puis vendue en 1841. L’exploitation des carrières éventra les flancs de la butte et provoqua une destruction partielle de la chapelle. Actuellement subsistent les ruines de deux pans de murs et d’une partie du chœur. La maçonnerie de schiste conserve encore, au sud, l’ancienne porte d’entrée du xvie siècle dont le linteau en mitre est orné d’un agneau vexillaire (porte-étendard) gravé dans un cercle.
Classement comme site le 23 novembre 1976 et comme monument (chapelle) le 20 juin 1985