Dans la lignée des innovations architecturales du XIXe siècle, les kiosques apparaissent dès les années 1820-1830 sous forme d’édicules provisoires et démontables. Jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, ils sont le produit de l’engouement musical qui se propage dans les villes et villages par le biais des sociétés de musique, des harmonies, des fanfares et des fêtes locales. Dès 1840, ces lieux privilégiés, souvent situés sur la place communale, s’implantent de façon permanente, comme un symbole du nouvel art musical. Ils sont le moyen de rendre accessible la culture à tous. Celui de Cerfontaine est toutefois plus récent, car il a été édifié en 1930, sur une petite place où se trouve l’ancienne maison communale. De forme octogonale, il se dresse sur un soubassement en moellons de calcaire et est supporté par des colonnes de fonte entre lesquelles sont jetées des arcades en plein cintre aux écoinçons ajourés. La toiture en pavillon, couverte d’éternit, est sommée d’une lyre en fer forgé encadrée de deux drapeaux. De part et d’autre du kiosque, le long des deux branches de la rue du Moulin, deux murs de soutènement encadrent une placette délimitée par le kiosque et l’ancienne maison communale. Ils sont protégés par des garde-fous en fer forgé analogues à ceux du kiosque. Une zone de protection limitée à la place sur laquelle est implanté l’édifice accompagne l’arrêté de classement.
Classement comme monument (kiosque, murs et garde-fous) et établissement d’une zone de protection le 6 octobre 1998