Ce bel édifice mononef en briques enduites et pierre calcaire a été érigé en 1626, comme l’indique la date présente sur la clé d’arc de l’entrée. Il est ainsi contemporain de deux chapelles fort similaires, érigées à Fleurus en 1634 et Ham-sur-Heure en 1636-1638 à la suite d’une épidémie de peste dans la région. C’est donc tout naturellement qu’elles ont été dédiées à saint Roch, traditionnellement invoqué contre la peste et autres maladies contagieuses. La chapelle de Châtelet a été bâtie sur les lieux d’un ancien cimetière de pestiférés, aujourd’hui disparu. Elle s’élève sur un soubassement en moellons assisés et présente une façade raidie par des chaînes d’angle. Cette dernière affiche un pignon baroque orné de deux petits obélisques. La porte a conservé sa menuiserie ancienne à cloutage et ferrures. Au-dessus de celle-ci, on trouve une rosace et une niche en plein cintre surmontée d’une croix de briques et d’un oculus. La nef est éclairée de part et d’autre par deux fenêtres en plein cintre. À l’arrière, le chevet à trois pans est percé de deux baies semblables aux précédentes, ainsi que d’un oculus aujourd’hui obturé. Entre les façades et la toiture, on admire une frise dentée de briques. La chapelle est protégée par une bâtière d’ardoises surmontée au faîte d’un clocheton hexagonal planté d’une girouette en fer forgé. À l’intérieur, l’édifice arbore un plafond à compartiments peints millésimé 1633 et un autel baroque installé en 1636 puis restauré en 1849. Rare témoin de l’art baroque dans la région de Charleroi, visitable sur demande, la chapelle Saint-Roch a bénéficié de belles restaurations en 1994 et en 2006.
Classement comme monument le 2 décembre 1959