Situé au milieu d’un cimetière cerné de murs, l’édifice en calcaire d’origine romane est agrandi au 17e siècle et quelque peu remanié aux 18e et 19e siècles. Le plan est composé de trois nefs de quatre travées, flanquées d’une tour latérale au nord, de chapelles formant un pseudo-transept, d’un vaste chœur à cinq pans à l’est et d’une sacristie datant de 1859 au sud-est. La grosse tour, millésimée de 1699, s’élève sur quatre niveaux construits en moellons de calcaire et est éclairée de fentes de lumière partout à l’exception du sommet, muni d’ouïes à linteau en anse de panier à clé sur montants à deux harpes. La toiture, recouverte d’ardoises, est dominée par le bulbe baroque de la tour, semblable à celui de la collégiale de Dinant. La nef centrale du 11e siècle est exhaussée durant la 1ère moitié du 18e siècle. C’est à ce moment qu’elle est dotée de nouvelles fenêtres hautes en plein cintre à clé sur montants à deux harpes, remplaçant les baies primitives dont les traces sont visibles au-dessus des toitures des chapelles latérales. À l’intérieur, le chœur est couvert d’une voûte en lattis ornée au centre d’une colombe du Saint-Esprit, avec le millésime de 1731. Sur les chapelles latérales, plafonds plats décorés de motifs Louis XIV en plâtre, d’un Saint-Sauveur et d’une Vierge à l’Enfant. L’église comporte de nombreuses pierres tombales remarquables millésimées de 1643 à 1777, parmi lesquelles une lame funéraire gothique avec gisants de Guilleaume de Spontin et Marie de Carenne (15e siècle).

Classement comme monument le 5 mai 1949

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine