Appelée aussi Pîre a leu, cette pierre servait de borne-frontière entre les principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy. La borne prend la forme d’un bloc de pierre d’une hauteur de cent trente centimètres. Elle est sculptée sur une face des armes de Stavelot, un loup portant un panier et tenant dans la patte droite une crosse. Selon la légende, un loup aurait dévoré l’âne du fondateur de l’abbaye, saint Remacle. Ce dernier l’obligea alors à prendre la place de son âne pour transporter les pierres destinées à construire son monastère. On découvre aussi les initiales SA pour Stavelot abbatia. Une autre face est gravée des armoiries fort effacées de la famille d’Argenteau, détentrice de la seigneurie liégeoise d’Ochain, qui procéda à un bornage au XVIIe siècle. Le cartouche présent sur cette face porte d’ailleurs la date de 1615. Trois autres bornes du même acabit conservées dans la région ont été classées en même temps. Rue d’Atrin à Clavier, la Pire al Gâte est assez similaire bien que plus petite. Les deux autres bornes, la Pierre du Fond du Val et la Pire al Messe, sont malheureusement difficilement accessibles. Elles se situent en plein bois, à proximité du village de Bende. La première marquait la frontière entre la seigneurie d’Ochain et la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy tandis que la seconde marquait les limites entre les principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy.

Classement comme monument le 14 mars 1940

  • Source: AWaP