Plantée sur un promontoire rocheux dominant la vallée du Hoyoux, l’église Saint-Martin a été presque intégralement rebâtie en 1734. À l’époque, elle possède une nef unique terminée par un chevet à trois pans. Jugée trop petite à la fin du xixe siècle, elle est considérablement agrandie en 1893-1894 sur les plans de l’architecte Heine. Ce dernier réutilise la nef d’origine pour la transformer en transept et y ajoute une nouvelle nef de trois travées, dont la façade est d’inspiration néo-Renaissance. Cette particularité fait que l’église actuelle n’est plus orientée vers l’est comme elle le fut pendant plusieurs siècles. Le seul élément classé de l’ensemble est également le seul élément hérité du sanctuaire médiéval d’origine. L’église conserve en effet une tour romane bâtie au XIe siècle en moellons de calcaire assisés. Elle est percée de deux ouïes avec abat-sons dans le haut de la composition. Imposante et bâtie sur les hauteurs, elle servait à l’origine de refuge aux habitants du village en cas de nécessité. Elle est coiffée d’une flèche octogonale sur base carrée, percée de quatre lucarnes et terminée par un bulbe allongé. Cette flèche a été érigée au début du xviiie siècle, lors de la campagne de reconstruction de l’église. À l’intérieur, parmi le mobilier conservé, on admirera des fonts baptismaux en calcaire, décorés de têtes d’angle et datant du XVIe siècle. L’importance historique, artistique et architecturale de la tour romane des Avins en fait un des premiers édifices classés en Belgique.
Classement comme monument le 1er août 1933