Ancienne dépendance de l’abbaye de Stavelot et élevée à l’emplacement de deux autres sanctuaires préromans du IXe et du Xe siècle, l’église Saint-Remacle est un édifice roman du milieu du XIIe siècle, érigé en moellons de grès et de calcaire. Partiellement emmuraillée par son cimetière, elle adopte un plan basilical composé d’une massive tour, d’une nef bordée de collatéraux moins élevés et prolongée par un chœur avec un presbyterium (un espace réservé au clergé) et une abside semi-circulaire. Formant avant-corps, la tour quadrangulaire compte deux niveaux et a conservé quelques meurtrières, indication que les tours d’églises érigées à l’époque romane servaient également de refuge à la population en cas de nécessité. Elle est surmontée d’une flèche hexagonale ajoutée au XIXe siècle. On accède au sanctuaire par un porche qui a conservé son aspect du xiie siècle, ou peut-être encore du XIe siècle. Le sol est pavé de petites dalles de schiste placées en arêtes de poisson et le plafond est couvert d’une voûte d’arêtes. Le vaisseau central est éclairé de baies en plein cintre, ouvertures caractéristiques de l’architecture romane. Entre la nef et l’abside, le presbyterium est éclairé de baies similaires et se termine par un pignon en colombages. À l’intérieur, les arcades reposent sur des colonnes gothiques incluses au XVIe siècle dans des piliers carrés romans. Des peintures murales des XVIe et XVIIe siècles, ainsi que des niches romanes, ont été découvertes lors d’une campagne de restauration entreprise en 1952. L’ensemble est couvert d’un plafond plat, en bois et abrite un beau mobilier qui compte quelques pièces d’intérêt comme des fonts baptismaux gothiques et un Christ en croix du XVe siècle.
Classement comme monument le 1er août 1933