Au début du XXe siècle, lorsque Trazegnies est encore le siège d’une commune, l’administration communale décide de la construction d’un grand complexe au sein duquel seraient installées plusieurs fonctions essentielles. Appelé groupe civique, il a été érigé en style éclectique entre 1911 et 1924 sur les plans de l’architecte Marcel Simon de Courcelles et borde trois côtés d’une place nouvellement créée. Les divers corps de bâtiment, érigés en briques, grès et calcaire, regroupent alors la bibliothèque communale, un lycée, une permanence sociale, un bureau de police ainsi que l’hôtel de ville. Ce dernier, situé au centre du complexe, est le premier à avoir été édifié. Il est caractérisé par sa tour octogonale flanquée d’horloges et surmontée d’une toiture d’ardoises comprenant quatre clochetons entourant un dôme piqué d’une flèche. À gauche, on aperçoit l’ancienne « maison de tous », construite en 1922 sur un plan en U et, à droite, le groupe scolaire pour filles millésimé 1924. Tous deux sont déjà empreints de modernisme. Au pied de la maison de tous, on peut admirer un très beau monument aux morts, dessiné par Marcel Simon et réalisé par le sculpteur Marcel Wolfers. Il représente la Victoire en armure et portant un heaume avec couronne de laurier, soulevant de la main gauche le voile qui révèle les noms des enfants de Trazegnies morts pour la patrie.

Classement comme ensemble architectural (façades et toitures de tous les édifices, hall d’entrée de la salle des fêtes, vitraux de la salle du conseil communal) le 2 avril 1993

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine