Au Moyen Âge, le terrain actuellement occupé par le cimetière de Mariembourg était la propriété de l’abbaye de Lobbes, qui l’acquiert au 9e siècle. En 1134, le domaine est cédé à l’abbaye de Floreffe, qui décide d’y fonder un couvent de norbertines. Celui-ci est déjà remplacé en 1270 par un prieuré de prémontrés. Ce dernier quitte les biens de l’abbaye en 1546, lorsqu’il est racheté par Charles Quint. De ce complexe religieux, ne subsiste que la chapelle Notre-Dame de la Brouffe, aujourd’hui située au milieu du cimetière et qui doit son nom à une petite rivière se jetant dans l’Eau Blanche à Mariembourg. Ce sanctuaire de tradition gothique a été construit en moellons de calcaire dans la première moitié du 17e siècle. Il se compose d’une nef unique, terminée par un chevet à trois pans. On y accède par un portail mouluré. Avant celui-ci, un parvis plus récent a été aménagé au début du 19e siècle. Sur la clé de la porte, se trouve l’inscription suivante : « En 1793, ce portail fut détruit et en 1811, fut reconstruit ». À l’intérieur de ce parvis a été réinstallé un beau pavement en damier, provenant de l’église disparue des sépulchrines de Mariembourg. La chapelle abrite une statue de la Vierge, datée de 1653. Dans les années 1950, l’édifice a été orné de peintures murales dues aux artistes montois Boulmant et Busine, qui racontent son histoire. Le plafond a enfin été orné de seize panneaux peints par J. de Dixmude.
Classement comme monument le 18 mai 1982