Déjà cité au XIIe siècle, cette église est solidement assise au milieu d’un cimetière ceinturé par une muraille en moellons ouverte par une porte de 1571. L’église est un édifice de plan basilical à trois nefs de deux travées, précédé d’une tour médiévale couronnée par une flèche pyramidale en ardoises. Haute et massive, cette tour est un vestige de l’édifice construit à la fin du Moyen Âge, probablement vers 1400. Harpée d’angle en 1753, elle a conservé quelques meurtrières. Les nefs, reconstruites en briques sur un haut soubassement de moellons en 1753, sont cantonnées de harpes calcaires. Probablement récupérée de l’édifice antérieur, la porte méridionale cintrée date du XVIe siècle. Le tore, une moulure semi-cylindrique qui accentue le tracé du cintre, provient sans doute de la porte du cimetière. La nef est protégée par une bâtière de tuiles reposant sur une frise dentée sur denticules. Le chœur gothique, du XVIe siècle, a été érigé en moellons de grès et de calcaire et est épaulé de contreforts. Il est éclairé par des baies de tuffeau en arc brisé. À l’intérieur, le sanctuaire conserve un mobilier qui date principalement des XVIIIe et XIXe siècles. On notera la présence d’un bénitier gothique de la seconde moitié du XVIe siècle et d’une statue en bois représentant sainte Gertrude de Nivelles datant du milieu du XVe siècle. L’église a fait l’objet d’un classement en deux temps, en débutant par les parties médiévales avant de l’étendre à la totalité de l’édifice.
Classement comme monument (tour et chœur) le 15 janvier 1936
Classement comme monument (entièreté de l’église) le 3 avril 1979
