Écrivain et journaliste brillant, Adolphe Hardy est une des figures historiques de Dison. Né dans cette maison en 1869 et décédé à Laeken en 1954, il écrit des romans et des poèmes qui puisent leur inspiration dans sa ville natale ainsi que dans les paysages de l’Ardenne. Il devient le chantre incontesté de cette région, notamment grâce à l’immense succès de l’ouvrage La route enchantée, publié en 1904. En 1931, l’Académie française lui décerne le Grand Prix de langue française, une récompense qui honore l’œuvre d’un écrivain hors de France. Placée en retrait de la chaussée, au fond d’un jardinet fermé par une grille, sa maison natale affiche une façade de la seconde moitié du XVIIIe siècle. De style traditionnel, elle mêle la brique et la pierre calcaire. Cette dernière a été utilisée pour le soubassement, les encadrements de baies ainsi que pour les chaînes à refends conservées du côté gauche. Elle présente quatre travées sur trois niveaux et est percée de baies à linteau bombé à clé profilée. La porte, précédée d’un escalier, est limitée par deux échiffres, de petits murs rampants sur lesquels reposent les marches de l’escalier. L’ensemble est protégé par une toiture à la Mansart couverte de tuiles et ouverte de quatre baies. À l’intérieur, certains plafonds ont conservé leurs stucs et l’on trouve encore quelques belles portes d’origine. Depuis 1984, la demeure est devenue un musée qui perpétue la mémoire de l’homme de lettres, tout comme la dalle commémorative incrustée au-dessus de la porte d’entrée.
Classement comme monument le 16 novembre 1994