À l’arrière du bois de Cocars, au sud-ouest de Dour, se trouve un site remarquable, situé dans un écrin de verdure, sur un terrain escarpé, le long d’un ruisseau. Il abrite un sanctuaire rebâti en 1769, comme l’indique la date en jeu de briques présente sur l’abside. La chapelle est une construction carrée en briques et moellons de grès, terminée par une abside semi-circulaire, et percée de grandes fenêtres en plein cintre et à châssis de fer, encadrées de matériaux mixtes. La façade est percée d’un oculus et renforcée par des contreforts. Elle est ouverte d’une porte de style néoclassique surmontée d’un fronton triangulaire, lui-même sommé d’une croix. Au-dessus du pignon se devine un clocheton planté d’une girouette. La chapelle est de nos jours le dernier vestige d’un ermitage fondé en 1643 dans lequel des frères s’occupèrent de l’éducation des fils de bonne famille de la région jusqu’en 1810. À l’intérieur s’observe toujours le mausolée du baron de Royer, propriétaire de la chapelle, décédé en 1795. Érigé en pierre bleue, il est surmonté de deux statues en marbre blanc représentant des pleureurs, appelés les « Brayoux ». Fruits d’une dévotion populaires, ils sont surnommés « Jean qui rit » et « Jean qui pleure ». Des fouilles, opérées en 1975, ont permis de retrouver les caves de l’ermitage, ainsi qu’une crypte sous le sanctuaire. Quatre ermites y auraient été enterrés. Chaque année, le 15 août, y est organisée une ducasse locale, la « Ducasse des Figues ».

Classement comme site le 30 septembre 1980 et comme monument le 20 juin 2013

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine