Accompagnée de son cimetière emmuraillé, l’église Sainte-Aldegonde est un intéressant édifice presque exclusivement en briques et pierre calcaire, composé de deux parties : l’une de tradition classique millésimée 1784 groupant la tour, la nef et les collatéraux, l’autre du premier tiers du 16e siècle, se rattachant à la tradition gothique, et formée par le faux-transept, le chœur et la sacristie. Cette partie la plus ancienne a été érigée sur l’ordre du seigneur Michel de Croÿ en 1516. De très nombreuses marques de tailleurs de pierre ont été conservées, parmi lesquelles celles du maître de carrière et bourgmestre Jacquemart Boulle. Le bras sud du faux-transept est occupé par la chapelle Saint-Michel, conservant une belle voûte d’ogives aux nervures peintes et dont une clé est ornée du blason des Croÿ. Elle est accostée à l’ouest par une tourelle d’accès qui mène à une tribune qui permettait autrefois au seigneur du lieu de suivre la messe sans se mêler au peuple. Dans cette chapelle reposait le seigneur Michel de Croÿ, dont le gisant en marbre noir et calcaire fait aujourd’hui office de cénotaphe. Parmi les nombreuses pierres tombales incrustées dans le pavement, signalons celle de Blandina Rubens, sœur de l’illustre peintre. Seules les parties anciennes de l’église font l’objet d’une mesure de classement.
Classement comme monument le 10 novembre 1955 et comme site le 30 mars 1990