Construit à la fin du 17e siècle par un bourgmestre d’Enghien, également bailli du duc d’Arenberg, ce bel ensemble architectural de type traditionnel est composé d’un logis principal en bordure de rue et de plusieurs annexes en décrochement et de moindre hauteur qui délimitent avec les bâtiments voisins une petite cour, pavée, irrégulière. Daté de 1681 par les ancres de sa façade, le bâtiment a été amputé de son extrémité gauche pour l’aménagement d’une grande porte cochère, et ce vraisemblablement en 1835, selon le millésime gravé au couvre-joint des vantaux. Le corps principal originel de la façade, bâti en briques rougies et pierre de taille calcaire, s’élance sur deux niveaux sous une bâtière autrefois ardoisée. Cette dernière, percée d’une lucarne à croupe, repose sur des corbeaux de bois sculptés. La façade est montée sur un soubassement saillant mouluré de moyen appareil. Elle est rythmée par quatre travées de baies à montants chaînés ; celles du bas ont conservé leur croisée de pierre, quant à celles de l’étage, elles étaient peut-être à l’origine des portes-fenêtres avec des garde-corps en fer. Elles ont été rétrécies au 19e siècle. La porte cochère, encadrée de pierres calcaires de remploi, est formée d’un arc Tudor surmonté d’un cordon à ressauts. L’étage au-dessus de la porte cochère a été ajouté seulement au 20e siècle.
Classement comme monument le 19 mars 1991
- Source: Agence wallonne du Patrimoine