Devenue presbytère au XIXe siècle, cette habitation est également la maison natale de Jean-Gilles Jacob. Né en 1714, il s’agit d’un des plus importants architectes liégeois du XVIIIe siècle. On lui doit l’abbaye du Val-Saint-Lambert, l’hôtel de ville de Huy ou encore le château de Warfusée. La maison a été bâtie par son père, Sébastien Jacob, entre 1712 et 1717. Elle présente un double corps de deux niveaux et cinq travées. Elle est précédée par un jardinet bordé d’un mur en moellons calcaire interrompu par un portail et orné de grilles. Érigée en briques sur un soubassement de grès et de calcaire, la maison est percée de baies de diverses factures. La porte, à baie d’imposte, présente un linteau appareillé, similaire à celui de la fenêtre de l’étage. Les autres jours sont à croisée à l’étage et à traverse au rez-de-chaussée. À l’intérieur, la maison a reçu une nouvelle décoration en 1753, à l’initiative de Jean-Gilles Jacob. On trouve un escalier à rampe à balustres ainsi qu’un bureau au plafond orné de stucs. Le salon présente une décoration exceptionnelle, dotée de peintures murales uniques en Europe. Le décor rend hommage aux métiers de maître-maçon (architecte) et représente les activités des quatre métiers de la construction : charpentier, maçon, briqueteur (fabricant de briques) et tailleur de pierre. Les stucs du plafond figurent une équerre, un compas, une truelle ou encore un fil à plomb.
Classement comme monument le 13 janvier 1977