Entourée d’un cimetière emmuraillé, l’église Saint-Martin est un édifice d’origine romane bâti en moellons de grès de Bray, pierre de taille calcaire et briques. Le sanctuaire se compose d’une tour située à l’ouest, d’une nef de trois travées avec collatéraux, ainsi que d’un chœur à chevet plat. La tour carrée, édifiée au XVIe siècle, a été reconstruite entre 1727 et 1735 sur quatre niveaux. Elle est sommée d’une flèche d’ardoises octogonale sur base pyramidale, renouvelée en 1860. Une pierre funéraire millésimée 1429 surmonte une petite porte datée de 1733 qui permet d’accéder à l’église. Abrités depuis le XVIIIe siècle sous une même bâtière d’ardoises, la nef et les bas-côtés conservent des parties romanes du XIIIe siècle (piliers carrés, arcs en plein cintre ainsi que quelques restes des murs goutterots et du mur oriental). Le reste des maçonneries a été remanié au XVIe siècle puis au XVIIIe siècle, à l’exception des parties situées à l’est. À l’intérieur, des plafonds stuqués ont été construits en 1740-1741. Le chœur, moins élevé, est protégé par une bâtière à coyau du XVIIIe siècle. Le beau chevet plat en moellons de grandes dimensions, est le seul élément conservé de l’époque romane. En 1725, la destruction de deux chapelles latérales a nécessité la reconstruction presque intégrale, en briques, des murs gouttereaux du chœur et la création de fenêtres en plein cintre. Contre le chevet, on admire une exceptionnelle crypte-couloir du XIe siècle en moellons enduits, voûtée en berceau et pourvue de deux baies ébrasées obturées.
Classement comme monument (église et mur de clôture) le 14 juin 1951
