Cette petite chapelle, placée à l’entrée du village, à l’angle de deux chemins, servait autrefois de repère aux voyageurs. Elle aurait été bâtie à la fin du XIXe siècle ou peut-être au début du siècle suivant. Érigée en briques et calcaire, elle est précédée par six degrés rectangulaires et est percée d’une porte cintrée. La façade arrière et les murs latéraux sont aveugles. Elle est coiffée d’une toiture pyramidale sommée d’une croix calcaire. La chapelle est protégée par deux tilleuls centenaires. Pouvant mesurer jusqu’à 25 m, les tilleuls sont des arbres fréquents dans nos régions, et plus largement en Europe. Ils apportent ici une valeur esthétique non négligeable, notamment au cours de leur floraison. Souvent placés sur les places publiques et le long des avenues pour leur port et l’ombrage qu’ils fournissent, les tilleuls sont des arbres communs dans nos villages. Ces arbres, auxquels les Celtes accordaient déjà des vertus magiques, sont considérés comme sacrés par la religion chrétienne. Ce caractère vénérable est dû à l’odeur de leurs fleurs. Depuis le Moyen Âge, ils sont souvent plantés à côté d’un lieu de culte ou d’un témoignage de la ferveur populaire, comme c’est le cas ici. Le sanctuaire est dédié à Notre-Dame de la Miséricorde. La dédicace de la chapelle est un des nombreux titres par lesquels l’Église catholique vénère la Vierge Marie. Elle fait référence à cette forme de compassion, citée par la Vierge dans le Magnificat alors qu’elle porte l’enfant Jésus dans ses entrailles.

Classement comme site le 9 décembre 1991

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