La chapelle Sainte-Anne a été érigée en 1642 puis remaniée au XVIIIe siècle et restaurée en 1942. Cette construction à vaisseau unique et chevet plat à pans coupés a été élevée en briques blanchies sur un soubassement cimenté. En façade, un mur-pignon chaîné de pierre est percé d’une porte et d’une petite baie à linteau de bois. À l’arrière, trois fenêtres en arc surbaissé éclairent le sanctuaire qui est protégé par une bâtière d’ardoises plantée d’un petit clocheton. Celui-ci abrite encore une cloche, car la chapelle fit office d’église paroissiale jusqu’en 1980. À l’intérieur est conservé un beau retable gothique en pierre blanche polychromée du XVIe siècle ainsi que diverses statues. Le lieu de culte porte également le nom du hameau dans lequel il se trouve. Il marque l’emplacement d’un ermitage qui aurait été fondé ici au IXe siècle. La chapelle est dédiée à sainte Anne, mère de la Vierge, une des saintes les plus populaires et les plus vénérées du calendrier chez les catholiques comme en témoignent ses multiples invocations. Elle est à la fois la patronne des laïcs et des clercs, des matrones et des veuves. Elle préside à la sexualité du couple autant qu'à l’abstinence des moines, elle favorise les accouchements et ressuscite même les enfants mort-nés. Elle assure sa protection aux tourneurs, sculpteurs, ébénistes, orfèvres, fabricants de balais, navigateurs et mineurs, mais surtout à des métiers manuels féminins : gantières, bonnetières, couturières, lavandières, blanchisseuses, cardeuses, chiffonnières, dentellières, brodeuses, fabricantes de bas !

Classement comme monument le 18 août 1982

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine