L’origine du château de Florennes remonte à l’érection d’un château en bois vers l’année 842. C’est au comte Eilbert qu’on attribue vers 944 la construction du château en pierre entouré de murailles. En 1155 est signalé un castrum, seigneurie liégeoise aux mains de la famille Rumigny-Florennes. En 1465, le château et la ville sont fortifiés au moyen de fossés et l’entrée était pourvue d’un pont-levis. En 1704, sur ordonnance de Louis XIV, la forteresse fut définitivement démantelée. Implanté sur un promontoire rocheux s’étirant à l’ouest du cœur de la vieille ville, cet ensemble castral était cerné autrefois par les ruisseaux des Forges au nord et des Récollets au sud, aujourd’hui tous deux déviés. Du château médiéval, il ne reste aujourd’hui que deux tours reliées par quelque 20 m de remparts situés dans le fond de la cour. Le corps de logis, qui date du XVIe siècle, fut probablement adossé à l’ancien mur de rempart, vu l’importante épaisseur de son mur extérieur. La tour dite au billard, reparementée et allongée vers 1830, fait office d’angle avec l’orangerie reliée au logis, construite entre 1825 et 1844. Le passage entre cour et parc au moyen d’escaliers, créé au début du XVIIIe siècle pour mener aux jardins, est muni d’une large porte aux montants harpés en fer forgé, surmontée des armes de la maison de Beaufort-Spontin. À l’intérieur de la cour, la fontaine du marquis, érigée en 1751, porte un écu aux armes des Glymes-Jodoigne. Un perron d’esprit Louis XIV appareillé à refends et surmonté d’une toiture en cloche est adossé à une tourelle d’escalier menant aux étages. À l’angle du bâtiment, une remise à voiture d’esprit classique a gardé ses arcades. Le château accueillera successivement un collège de jésuites et une école libre pour filles.

Classement comme monument le 4 décembre 1979

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine