Dans les années 1970-1980, après la fermeture successive des charbonnages, de nombreux anciens sites industriels deviennent des chancres dans une région qui peine à se relever. Au début des années 1990, sous l’impulsion conjointe de la Région wallonne et de l’Union européenne, émerge l’idée de transformer l’ancien site minier du Crachet-Picquery en un lieu de diffusion et de promotion de la culture scientifique, technique et industrielle. À l’issue d’un appel à projet européen, Jean Nouvel, architecte français de renommée internationale, se voit confier l’urbanisme, l’architecture et la réhabilitation de la friche dans le respect de l’histoire du lieu. Une démarche qui fait naître un lieu qui se veut être une véritable passerelle entre passé, présent et futur.

Une partie du site a conservé des bâtiments érigés au XIXe siècle mais la plupart des bâtiments ont été reconstruits après la Seconde Guerre mondiale. L’architecture industrielle des années 1950, usant majoritairement du béton, a produit des bâtiments spectaculaires dont certains sont aujourd’hui classés : le châssis à molettes, la galerie périphérique aérienne couverte et le bâtiment de la machine d’extraction. Jean Nouvel les a intégrés au cœur d’un projet contemporain empruntant les codes et les matériaux des constructions industrielles. En créant la passerelle de 210 mètres de long, qui distribue l’ensemble des espaces, il s’inspire du fonctionnement de l’ancien charbonnage. Un trait d’union symbolique entre passé et présent. L’architecte Laurent Niget poursuit par la suite le programme de construction de ce qui va devenir le Pass, parc d’aventures scientifiques, aujourd’hui rebaptisé Spark’Oh !

Classement comme monument et comme site le 8 septembre 1989

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine