Située à l’écart du village, au bord du Samson, l’ancienne abbaye cistercienne de Grandpré a été fondée en 1231 par des moines de l’abbaye de Villers-la-Ville et dotée par le comte de Namur Philippe II. Les bâtiments conventuels ont été reconstruits au XVIIIe siècle, dont certains sous l’abbatiat d’Étienne Defrenne (1761-1774). Supprimée à la Révolution, l’abbaye est transformée en exploitation agricole. En dehors de la ferme proprement dite se trouve l’ancien moulin abbatial dont les bâtiments disposés en L ont été remaniés à plusieurs reprises. L’aile principale est longée au sud par un bief et est datée à l’opposé de 1685 sur la clé de la porte cintrée. Les baies de cette partie ont été percées aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. L’aile en retour, plus courte, est datée de 1673 sur le linteau de la porte. Prospère sous l’Ancien Régime, l’abbaye cistercienne de Grandpré s’était rapidement dotée d’un réseau hydraulique performant, une caractéristique importante des sites relevant de cet ordre monacal. Les cisterciens s’installaient souvent dans des zones marécageuses qu’ils asséchaient en construisant des barrages, des canaux et des moulins. Le site comprenait également une forge, située à trois kilomètres en aval. Entièrement rénové en 2012, le moulin a été réaffecté pour y accueillir un gite.

Classement comme monument et comme site le 31 mars 1992

  • Source: AWaP