Empiétant sur la cour d’une ferme, l’édifice en grès et calcaire se dresse sur la butte de l’ancien cimetière, cernée de murs, à la pointe de l’éperon qui porte le village. Son allée d’accès est taillée dans le schiste. La simplicité des volumes, une nef unique de deux travées, un chœur de même largeur terminé par un chevet à trois pans et une annexe latérale au nord, ne laisse pas présager de la complexité de la chronologie, qui s’échelonne de l’époque romane à la fin du 18e siècle. La reconstruction quasi intégrale de la chapelle en 1630 apporte de nombreuses modifications dont l’édification du chœur actuel, fort ample. Au nord, l’ancienne chapelle seigneuriale est devenue la sacristie, dont la cave, parfois improprement dénommée « crypte » et les maçonneries remontent sans doute au Moyen Âge. Elle est accessible par une intéressante porte du 15e siècle à encadrement en pierre bleue creusé d’un tore, décorée sur son linteau des symboles des quatre évangélistes inscrits dans des écus. À l’intérieur, remployés à la base de l’arc triomphal, les rarissimes piliers carrés en calcaire, généralement datés du 8e siècle, sont ornés sur leurs quatre faces de différents motifs. Plusieurs pièces remarquables sont conservées dans la chapelle : un autel majeur à retable avec le blason des Spontin (18e), un remarquable confessionnal baroque (1660), une chaire de vérité Louis XVI (18e), une piscine liturgique, un bénitier et un tronc en pierre bleue (17e), une Vierge à l’Enfant et le buste reliquaire de saint Hadelin (16e).

Classement comme monument le 15 janvier 1936

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine