Sur la butte de l’ancien cimetière, ce grand édifice en calcaire a été reconstruit entre 1761 et 1763. Il a conservé de l’édifice précédent une tour romane et des chapelles latérales. La tour, de plan barlong et moellonnage grossier, est composée de cinq niveaux. Les quatre premiers sont d’origine, le cinquième, avec ses ouïes en plein cintre disposées irrégulièrement, a probablement été ajouté au début du 18e siècle. Elle est surmontée d’une flèche octogonale d’ardoises, terminée par une croix en fer et un coq. L’édifice, couvert d’une toiture d’ardoise, est constitué de trois nefs de cinq travées de style classique, de deux chapelles latérales basses, et d’un haut chœur à trois pans flanqué d’une sacristie au nord, ajoutée au 19e siècle. Surmontant naguère les pilastres d’entrée du cimetière, deux dalles gravées du chronogramme : « ATTOLLATUR / A DOMINO » et « LATHOUR / PAROCHO / 1761 » sont aujourd’hui remployées dans le muret de soutènement qui longe l’accès à l’édifice. Vestiges probables du sanctuaire précédent (1628-1629), les chapelles latérales, bâties sur un soubassement biseauté, sont serties de grosses chaînes d’angle. L’intérieur est rythmé par des arcades en anse de panier sur colonnes ou piliers cruciformes toscans. Plusieurs éléments de mobilier ainsi que des œuvres d’art méritent l’attention : deux confessionnaux (18e siècle), fonts baptismaux octogonaux en pierre bleue (15e-16e siècles), statues des saints Pierre et Paul (17e siècle). Une dalle gravée d’un calvaire, des croix funéraires (16e et 17e siècle) sont remployés dans les murs extérieurs de l’église et du cimetière.

Classement comme monument et site le 9 décembre 1991

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine