Sur une butte plantée d’arbres, parmi lesquels se détache un vénérable tilleul, cet intéressant édifice roman date sans doute du XIe siècle. Il est composé d’une petite nef carrée et d’un chœur plus étroit et fort étiré au chevet plat. Cette ancienne chapelle d’hôpital ou de relais dédiée à saint Jean l’Évangéliste est devenue, vraisemblablement vers le milieu du XVIIe siècle, un oratoire public désormais placé sous l’invocation de saint Nicolas. L’édifice est bâti en moellons de calcaire parsemés de grès et parcimonieusement éclairé de fenêtres en plein cintre refaites dans le style d’origine aux XIXe et XXe siècles. On accède à l’édifice au nord, par une porte en plein cintre refaite au XVIIe siècle. Au sud du chœur, une annexe s’enfonce dans la pente du terrain. Elle servait à la fois de sacristie et de tribune seigneuriale et a été érigée par la famille de Volder en 1834. Les toitures d’ardoises, fort pentues, sont dominées par un clocheton carré coiffé d’une flèche octogonale et d’une croix en fer forgé. À l’intérieur, on trouve un intéressant pavement, dans la nef, fait de petites dalles de grès posées sur chant et dessinant des chevrons. La bâtisse a été restaurée vers 1920 par le père Braun de Maredsous. Aux côtés de la chapelle, un tilleul exceptionnel a sans doute été planté vers le milieu du XVIIe siècle pour symboliser le changement de titularisation de l’oratoire. En 1983, sa survie est malheureusement compromise à la suite d’une taille excessive et, en 2004, l’arbre a bénéficié d’un dispositif de stabilisation financé par le Petit Patrimoine Populaire Wallon en vue de sa sauvegarde. Ce tilleul commun, ou tilleul de Hollande, est également inscrit sur la liste des arbres remarquables. Lors du dernier relevé effectué en 2007, il mesurait 16 m de hauteur et affichait une circonférence de 742 cm.
Classement comme monument et comme site le 5 janvier 1977