En contrebas de l’église Saint-Martin, l’ancien château-ferme constitue un repère important au cœur du village, notamment par ses volumes ponctués de deux tourelles d’angle. Cet ensemble clôturé, construit en grès et calcaire, remonte à la deuxième moitié du XVIIe siècle pour l’essentiel, mais est sensiblement aménagé à la fin du XVIIIe siècle par le percement de nouvelles baies au logis et l’exhaussement en grès des parties anciennes. Certains remaniements de baies sont également opérés au XIXe siècle comme l’attestent les fenêtres rectangulaires présentes sur les différentes parties constituantes. Entre 1982 et 2000, d’importantes restaurations et reconstructions sont menées sur l’ensemble, en vue d’une nouvelle affectation dévolue aux activités et services d’ordre social, associatif et culturel. Il abrite actuellement le centre culturel de Havelange, le foyer des jeunes, la bibliothèque communale, la ludothèque, le centre culturel, l’espace public numérique et le siège régional de la Fondation rurale de Wallonie. La cour rectangulaire est également réaménagée en 2004. Celle-ci se ferme à rue par un mur ouvert d’un portail d’esprit baroque avec un encadrement orné de bossages et de claveaux. Le logis, situé à gauche de l’entrée, conserve des baies à deux harpes et linteau bombé à clé du XVIIIe siècle tandis que les fenêtres rectangulaires sont refaites au XIXe siècle. À sa gauche, une tourelle d’escalier semi-circulaire, accessible par une porte en plein cintre et éclairée de petites fenêtres rectangulaires à montants chaînés, se coiffe d’une courte flèche à coyau piquée d’une aigrette. Dans le prolongement du logis, la façade sur cour des dépendances est reconstruite en 1983. En face, l’aile abritant des dépendances et une partie réservée à l’habitation est sans doute contemporaine du logis principal et conserve une baie à croisée et une porte à montants chaînés. À l’arrière, une tourelle d’angle circulaire sous poivrière d’ardoises, défendue par des arquebusières et éclairée de petites baies rectangulaires à montants chaînés. Les nouveaux percements de la fin du XXe siècle qui ajourent régulièrement certaines faces perturbent peu la volumétrie de l’ensemble.
Classement comme monument le 30 novembre 1984
