Isolé sur un sommet, ce château-ferme bâti en calcaire et ceinturé de douves est muni de tours d’angle. L’ensemble intègre par ailleurs une ancienne église paroissiale dédiée à saint Étienne. Dominant le site, l’imposant logis date de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle. À l’intérieur, d’anciennes structures en colombages datées de 1500-1510 par dendrochronologie, témoignent de vestiges d’un édifice antérieur. Le bâtiment comprend deux niveaux de six travées. À l’arrière, l’édifice est largement éclairé par de grandes baies à linteau bombé à clé, percées dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, se substituant aux baies à croisée primitives dont une paire survit au deuxième niveau. À droite, la disparition d’une tour d’angle explique le pan coupé. La cour est accessible par une tour-porche de deux niveaux du début du XVIIe siècle, jadis équipée d’un pont-levis. Dans le prolongement, des dépendances abritent des étables et une grange. La charpente de cette dernière est datée de 1751-1761 par dendrochronologie. À l’angle, une tour circulaire, percée de deux niveaux d’arquebusières, est surmontée d’une flèche piquée d’un épi muni d’une girouette. Contre le logis, l’ancienne église Saint-Étienne, érigée aux XIe-XIIe siècles, comporte une nef unique terminée par un petit chœur quadrangulaire éclairé par une baie en plein cintre. Elle a été remaniée entre le XVIe et le XVIIIe siècle : percement d’une porte millésimée 1587, baies de 1756 et création d’une tribune mitoyenne du logis et accessible depuis celui-ci (fin XVIe ou début du XVIIe siècle), notamment. À épingler : le vestige d’un rare cadran solaire romain, remployé en pied de l’élévation, côté cour.
Classement comme monument et comme site le 12 avril 1983