Situé sur une butte au milieu du cimetière, ce remarquable édifice, de dimension modeste, a été reconstruit en plusieurs étapes entre 1700 et 1715, en conservant la tour de l’ancienne église. La reconstruction est l’œuvre du curé Verdin, véritable mécène qui dota richement l’église d’un mobilier intéressant. En 1700, un nouveau chœur et une nouvelle sacristie sont accolés à l’ancienne église. Entre 1711 et 1715, cette dernière est démolie et remplacée par le vaisseau actuel. En 1720, la tour de tradition romane est restaurée. L’originalité et le charme de cet édifice résident dans la combinaison inhabituelle des volumes de toitures couvrant chacun de ses éléments. La tour de trois niveaux de moellons de tuffeau est surmontée d’une flèche octogonale en ardoises. La nef, en briques, est couverte d’une bâtière d’ardoises dominée par deux épis. Le chœur semi-circulaire à trois pans, en briques sur un soubassement de silex, est pour sa part coiffé d’une toiture pyramidale à haut pans et deux niveaux. À l’intérieur, le sanctuaire mérite véritablement le détour. La nef possède un plafond couvert de lambris en chêne mouluré décoré de peintures. La voûte en berceau est ornée des armoiries des donateurs. La nef centrale compte septante-deux caissons peints en 1712 tandis que les nefs latérales affichent des plafonds plats décorés de panneaux représentant, à gauche la Passion du Christ (1714) et, à droite, la vie de la Vierge (1713). Les trente-six caissons de la coupole du chœur, installés en 1701, sont également ornés d’armoiries de donateurs, des familles bourgeoises de l’endroit et les curés des paroisses avoisinantes.

Classement comme monument le 25 janvier 1935

  • Source: AWaP