L’église Saint-André, église de l’ordre teutonique depuis 1261, n’a été reconstruite sous sa forme actuelle que de 1765 à 1772, d'après des plans de Jacques-Barthélemy Renoz. L’édifice, désacralisé, est racheté par la Ville en 1835 pour y installer une galerie de tableaux avant d’abriter, à partir de 1860, la Bourse des fonds publics tous les jours ouvrables sauf le lundi, jour du marché au grain. Restauré de 1962 à 1967 par l’architecte Nicolas Leclerc, le bâtiment sert actuellement de salle d’expositions.

Accessible par un portail néoclassique suivi d’un long couloir remplaçant l’ancienne ruelle Saint-André, cet édifice de plan central est flanqué de six chapelles absidiales rayonnantes dont l’une, à l’est, plus profonde, forme le chœur. Le rez-de-chaussée reprend le vocabulaire de l’ordre toscan tandis que l’étage s’inspire de l’ordre ionique. L’unique fenêtre du premier est surmontée du chronogramme « Delparae aC anDreae/ CoeLo proVIDente eXtrVcta » (1772). L’ensemble est surmonté par un dôme original, à l’impériale, à sommet incurvé et aux pans légèrement concaves. Son tambour est percé de six grandes fenêtres cintrées, à claveaux passants un-sur-deux. Les chapelles absidiales et le chœur sont percés de fenêtres au linteau bombé à clé. L’intérieur est caractérisé par un décor en stuc de style néoclassique : pilastres corinthiens groupés par deux, figures d’apôtres aux écoinçons, médaillons, groupes d’angelots, œuvre du sculpteur A. P. Franck.

Classée comme monument le 13 novembre 1942 et le 28 avril 1948

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine