Ces bâtiments en quadrilatère constituent les vestiges de l’ancien couvent des Frères mineurs. Reconstruit au milieu du XVIIe siècle en style mosan, ce dernier est supprimé à la Révolution et partagé en plusieurs propriétés. Ravagé par une bombe en 1945, il est entièrement restauré de 1951 à 1972 pour accueillir le musée de la Vie wallonne. Le renouvellement de sa scénographie en 2008 s’accompagne d’un remaniement qui laisse entrer avec plus d’audace encore l’architecture contemporaine dans cet ensemble.
Le cloître, accolé à l’église Saint-Antoine, montre des arcades en plein cintre retombant sur des colonnes toscanes en calcaire au rez-de-chaussée. Les étages, en briques et pierre calcaire, sont éclairés par des baies à piédroits harpés, à croisée au premier étage, meneau au deuxième. L’étage de l’aile sud, longeant l’église, se compose d’une galerie de bois couverte d’un appentis, œuvre des restaurateurs. L’aile est abrite une grande salle voûtée, l’ancien réfectoire.
Le cloître est relié à la maison du supérieur du couvent, appelé immeuble Chamart, par une galerie surmontant un passage entre deux cours. Particulièrement touchée par l’explosion, cette maison a bénéficié d’une restauration profonde. Sa façade-pignon, datée de 1670, est flanquée à gauche d’une tour carrée. La maçonnerie en briques et pierre calcaire est striée de nombreux bandeaux horizontaux. Percée de baies à piédroits chaînés, à croisée ou meneau, elle est remarquable par l’abondante décoration composée de cartouches sculptés et de blasons en tuffeau.
Classé comme monument le 15 mai 1949 et le 3 février 1953