Autrefois lieu de culte des frères Mineurs, l’édifice se compose d’un vaisseau du XIIIe siècle (nef datée de 1247-1255 par dendrochronologie), d’une façade monumentale ajoutée en 1645 et entièrement refaite vers 1865 ainsi que de bas-côtés reconstruits en 1670. En 1944, la chute d’une bombe volante provoque d’importants dégâts, notamment au niveau du chœur. Une restauration complète est menée de 1946 à 1958 par Camille Bourgault. D’autres travaux de restauration seront nécessaires, de 1962 à 1968, avant que l’église ne soit finalement désaffectée en 1978.

Cette imposante façade à ailerons de style baroque est entièrement réalisée en pierre calcaire. Au rez-de-chaussée, le portail monumental cintré, orné d’une scène de baptême due à De Tombay, est flanqué de deux entrées latérales surmontées d’un fronton triangulaire. Les étages sont creusés de plusieurs niches cintrées, celle du centre abritant une statue de la Vierge. La verticalité de cette façade est accentuée par les pilastres ioniques et corinthiens qui scandent les deux premiers niveaux.

Les nefs et le chœur en moellons de grès houiller sont de plan rectangulaire et éclairés de hautes fenêtres cintrées pour la nef et de baies ogivales en calcaire pour le chœur. Les bas-côtés en calcaire appareillé sont percés de baies à linteau bombé. Une bâtière d’ardoises, interrompue par un clocheton, coiffe l’édifice.

À l’intérieur, on épinglera les colonnes à base octogonale et chapiteau gothique, les stucs réalisés vers 1670 ainsi que les arcades surmontées de médaillons figurant les douze apôtres.

Classée comme monument le 24 juillet 1936

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine