Implanté à la lisière du village, le château de la Catoire est un ensemble de style classique, remarquable par la prestance et l’implantation de ses composantes. Introduit par deux allées arborées, il est aujourd’hui organisé autour d’une vaste cour d’honneur fermée de hautes grilles. Accompagné de dépendances et de son ancienne ferme, il est entouré d’un parc partiellement emmuré dont la structure est encore perceptible malgré les réaménagements opérés au fil du temps. Mentionné depuis le XIVe siècle, l’ancien fief de la Catoire relève de la famille de Loys de Gavre avant d’être la propriété des Solbroecq en 1474 et des Hénin en 1591. En 1688, le fief est acquis par Jean-François Boele qui construit le château actuel. Daté de 1703 et orné de catoires (ruches en picard) au frontispice original en pierre blanche conservé en façade arrière, le château prend l’allure d’une bâtisse de style classique tournaisien édifiée en U et coiffée d’une ample toiture à croupes et coyaux. Il est rapidement complété par deux corps de dépendances basses de même style, dont l’un est daté de 1709, construits en retour d’équerre et formant ainsi la première cour d’honneur. En 1744, le château devient la résidence du marquis de Chasteler qui dessine les jardins à la française. Enfin, en 1825, le comte Ferdinand-François d’Oultremont acquiert la propriété et transforme le château en rajoutant le frontispice, en enduisant les façades et en reliant le corps principal aux dépendances par des passages-galeries. Parallèlement, les façades sont enduites, les pavillons d’entrée abritant les remises à voitures sont greffés aux dépendances et les galeries latérales reliées au château sont édifiées dans le même esprit néoclassique. Complétant les dépendances par des pavillons néoclassiques refermant la cour d’honneur, il fait également remanier le parc selon la mode anglaise et y fait construire une orangerie. Dans ce parc aux belles frondaisons subsistent les vestiges de l’ancien potager ainsi qu’une orangerie accolée à la ferme et accompagnée de deux pavillons sous pavillons d’ardoises.
Classement comme monument le 16 septembre 1942