Établi perpendiculairement au ruisseau appelé Secours de la Dendre, le moulin d’Anfroidpont, dit de la Catoire (du nom du château voisin) est cité depuis 1391 et appartenait jadis, successivement, aux familles de Roy de Blicquy, d’Oultremont et d’Ardempont. Les archives gardent les traces de quelques tenanciers des lieux : Jean de Bruxelles (1470), Jacques le Broucq (1602), la veuve Dominique Maigret-Hardemont (1850), les frères Maigret (1872) et le notaire Albert Descamps (1895). Plusieurs fois reconstruit, entre autres après un incendie qui le ravage presque entièrement le 18 novembre 1900, il est aujourd’hui engoncé dans des superstructures de tôles ondulées et a cessé son exploitation à l’énergie hydraulique depuis 1951. Il se présente sous la forme d’un bâtiment rectangulaire posé perpendiculairement au cours d’eau, la route se trouvant à l’origine du côté du pignon. Seul le pignon arrière, le long de l’eau, préserve un haut soubassement en appareillage de pierres de taille calcaire qui pourrait correspondre à un état initial du moulin qui a vraisemblablement été rehaussé en briques au cours des siècles suivants. Un ressaut se présente en effet au niveau de l’étage, là où débutent les pentes de la toiture. En façade avant, la structure est polarisée par des ouvertures placées dans l’axe du faîte du toit : une fenêtre au rez-de-chaussée, une porte pour le transbordement des marchandises à l’étage et une lucarne dotée d’un monte-charge au niveau du grenier. Une poulie se trouve en effet fixée presque au sommet du pignon.

Classement comme monument le 16 septembre 1942

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine