Accompagnée du cimetière préservant plusieurs croix de fonte, l’église Saint-Michel se niche en retrait de la placette arborée formant le cœur du village. Elle a été édifiée à partir de la fin du XVe ou au début du XVIe siècle dans le style gothique hennuyer en grès, calcaire et brique. Son plan a ensuite été développé aux deux siècles suivants avant que l’église ne soit agrandie et restaurée par l’architecte Alphonse Dufour en 1911. Échelonné dans le temps, l’édifice présente cependant un équilibre harmonieux dans l’articulation des volumes. Le chœur du XVe siècle, construit en grès équarri, est terminé par un chevet à trois pans et éclairé de fenêtres à encadrement ébrasé sous archivolte amortie de dés ornés de visages. Couverte d’une toiture similaire aux pentes aigües, la nef est flanquée de collatéraux perpendiculaires. Typiques du style gothique hennuyer, ils ont été construits en briques et calcaire sur le même soubassement chanfreiné de grès dans le courant des XVIe et XVIIe siècles. En 1911, la tour est érigée en grès et une travée perpendiculaire pastiche ainsi qu’une sacristie sont annexées au flanc sud. L’intérieur, couvert de berceaux lambrissés à entraits et poinçons, est rythmé de colonnes de type gothique hennuyer et typé par l’arc triomphal séparant la nef et le chœur. Dessiné en arc brisé, il est surmonté d’une poutre de Gloire.
Classement comme monument (excepté la tour) le 30 décembre 1933