Dans les villes fortes médiévales, situées comme Limbourg au sommet d’un éperon rocheux, l’approvisionnement en eau constituait une priorité de tous les instants. Bien que surplombant la Vesdre, la ville était loin des sources et des fontaines et devait son salut au percement de puits permettant l’acheminement de l’eau en hauteur. Le travail est colossal pour l’époque : la roche de schiste est dure et la nappe est parfois profonde. Au 18e siècle, époque de prospérité et de dynamisme, la mécanisation des puits rend la montée de l’eau moins pénible. Apparaissent alors les pompes, offertes aux habitants par les bourgeois de la ville et dont trois exemplaires ont aujourd’hui été conservés. L’exemple ici présent avait un tel aspect de détérioration qu’elle fut déplacée du puits dans lequel elle pompait. Elle trône dorénavant à droite de l’église dans un petit square qui servait autrefois de cimetière. Sculptée dans la pierre calcaire au 18e siècle, elle est précédée d’une petite vasque semi-circulaire et surmontée d’un « bonnet de curé ». Les deux autres pompes se situent sur la place Saint-Georges. Il s’agit de la pompe du grand puits (1791) et de la pompe de la Vierge, surmontée d’une statue réalisée en 1960 par le sculpteur Joseph Gérard. Toutes trois animaient autrefois la vie du bourg et ne fonctionnent plus de nos jours.

Classement comme monument le 24 août 1989

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine