Appelé également château de Prelle ou Tiberghien, le château de la Courte-au-Bois est implanté au cœur d’une vaste propriété classée comme site. Il s’agit d’un imposant édifice de style néoclassique bâti en 1842 à la demande de Ferdinand Tiberghien, banquier associé du grand industriel Nicolas Warocqué dans l’exploitation des charbonnages de Mariemont. Par la suite, le domaine est passé à la famille de Prelle de la Nieppe. La bâtisse présente un double corps construit en briques enduites et pierre calcaire, superposant trois niveaux dont un de caves. À l’écart, on trouve des communs disposant trois ailes. Le site accueille également la ferme de la Courte-au-Bois, qui autrefois dépendait du château. Les bâtiments, en briques, remontent dans leur état actuel à 1850. Le site est accessible par une drève plantée de plus de soixante platanes. Le long de celle-ci, une petite niche en calcaire datée de 1781 est dédiée à Notre-Dame de Hal. Plus que ses monuments, c’est le parc qui a justifié le classement comme site de l’ensemble. Il a été dessiné par l’architecte-paysagiste Charles-Henri Petersen dans les années 1840 au moment de l’édification du château. Dès cette époque, le parc s’organise autour d’un grand plan d’eau et de vastes prairies tandis que le complexe bâti est proche d’un grand potager. À partir de la fin du XIXe siècle, le potager est doté de quatre grandes serres et de petits éléments d’architecture à caractère décoratifs sont disséminés dans le parc. Celui-ci est planté de diverses essences dont plusieurs dizaines sont inscrites sur la liste des arbres remarquables. On y trouve notamment un tulipier de Virginie, un chêne rouge d’Amérique, un platane d’Orient ou encore un chêne sessile. Plusieurs dépassent les 30 m de hauteur et certains sujets atteignent des hauteurs records. C’est le cas d’un hêtre pourpre de 40 m de hauteur ou d’un hêtre commun de 42 m ! Château et parc constituent une propriété privée et ne se visitent pas.
Classement comme site le 17 mars 1981