En 1091, le comte de Clermont, Gislebert, son épouse, son frère et sa tante, cèdent à l’abbaye des Saints-Pierre-et-Paul de Cluny l’église de Saint-Symphorien. Le nom actuel du village est le résultat d’une confusion produite à cette époque entre saint Séverin et le véritable patron de la paroisse primitive. L’abbaye de Cluny fait de Saint-Séverin un petit monastère. Le prieuré reste clunisien jusqu’au début du XVIe siècle. Sous le règne du prince-évêque Érard de la Marck (1505-1538), le prieuré fut réuni à la mense épiscopale, c’est-à-dire à l’ensemble des revenus qui étaient affectés à l’évêque. En 1574, le prieuré est cédé à des Jésuites qui l’occupent pendant deux siècles. Saisies comme bien national après la Révolution, les deux fermes du prieuré sont vendues en 1798 tandis que l’église et le presbytère deviennent la propriété de la fabrique d’église en 1809. Le sanctuaire est profondément restauré en 1852 (transept et absides) puis en 1900 (nefs). L’église est ensuite classée le 1er août 1933. Elle fait ainsi partie du premier lot de monuments classés en Belgique. Plus tard, en 1985, l’ancien cimetière et les abords du sanctuaire sont classés comme site. L’ensemble se place sur le flanc d’une butte et est accessible par une longue volée d’escaliers, située à l’ouest. Au nord et à l’est, le cimetière désaffecté est entouré d’un mur de soutènement. Entourée de bâtiments agricoles anciens et proche du presbytère, lui aussi classé, l’église est sise dans un des plus beaux lieux patrimoniaux de Wallonie.

Classement comme site le 3 juillet 1985

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