Dominant à l’arrière le vallon de la Falize, cette imposante demeure bourgeoise a été initialement construite en moellons de calcaire avant d’être rénovée en 1771 en briques en façade à rue et dans ses percements. La façade principale, élevée sur un soubassement calcaire, présente deux niveaux de cinq travées limitées par des refends. Au centre, précédée d’une marche et d’un seuil mouluré, on trouve une porte cintrée à clé monumentale. La date de réédification est gravée sur un cartouche écorné surmontant l’entrée. Les neuf autres baies sont dotées de linteaux chantournés à clé moulurée en accolade. Des fenêtres de même facture ornent les trois travées des deux premiers étages du mur-pignon gauche. L’édifice est protégé par une bâtière d’ardoises mansardée, refaite au XIXe siècle et percée de trois lucarnes à fronton semi-circulaire. À gauche, au bout de l’allée longeant le mur-pignon, on trouve un portail sous auvent, ouvert d’un arc surbaissé. Cette entrée est protégée par une grille en fer forgé limitée par un gros pilier calcaire à terminaison en forme de poire. Cette superbe demeure a conservé une partie de son décor intérieur d’origine, parmi lequel un salon orné de stucs représentant les quatre âges de la vie.
Classement comme monument le 30 septembre 1981