Véritable colonne vertébrale paysagère, le canal de l’Espierre parcourt le territoire communal d’Estaimpuis et de Pecq avant de passer en Flandre. Il est signalé par les deux cordons de peupliers qui le bordent. Décrété en 1839 dans le but de relier l’Escaut à la Deûle (France) et d’approvisionner en charbon et en eau la région de Lille-Roubaix-Tourcoing, il est adjugé à l’entrepreneur Jacques Messen, déjà adjudicataire du canal de Roubaix. Les travaux débutent en 1840 et se terminent en 1843. Il était géré par la Société Anonyme du Canal de l’Espierre et ce jusqu’en 1949, date à laquelle l’État belge en assure la reprise. Aujourd’hui rendu à la navigation de loisirs, il contribue réellement à l’identité de la commune. Étiré sur 8,5 km de long, le canal est jalonné de maisons pontières, autrefois couplées à des cabarets, de passerelles, de trois écluses et d’autant de ponts. Le parcours wallon du canal est ainsi classé comme site, y compris ses infrastructures (les ouvrages éclusiers, les trois ponts-levis métalliques, les chemins de halage et les rangées de peupliers).
Classement comme site et établissement d’une zone de protection le 8 septembre 2000