Citée pour la première fois en 1086, l’église de Soiron a été reconstruite entre 1723 et 1725, à l’exception de la tour. L’édifice avait été profondément endommagé par un tremblement de terre survenu en 1692. La tour, en moellons de calcaire, a été bâtie en 1627 par le curé Nicolas Dengis, comme l’atteste la dalle qui surmonte le portail. Presqu’aveugle, cette tour est percée de deux baies cintrées et jumelées en haut de chaque face latérale. Elle est surmontée d’une flèche octogonale d’ardoises. Sur un plan attribué à l’architecte Carron, la nouvelle église présente une architecture différente de celle de la tour. La haute et longue nef de six travées a été érigée en briques et calcaire. On y trouve un décor et des encadrements harpés, y compris des bandeaux verticaux qui relient les baies et limitent les travées. Le vaisseau est suivi par un chœur de deux travées terminé par un chevet à trois pans. Des sanctuaires précédents, l’église a conservé d’exceptionnels fonts baptismaux romans du XIIe siècle. Le reste du mobilier date des alentours de 1730 et a été réalisé par l’ébéniste Hubert Belleflamme. L’église est entourée de son cimetière emmuraillé, où l’on trouve des croix et dalles funéraires dont les plus anciennes remontent aux XVIe et XVIIe siècles. En raison de ses qualités historiques et architecturales, l’église Saint-Roch a été un des premiers édifices classés de Belgique.
Classement comme monument le 15 mars 1934