Ce très bel ensemble architectural est composé de deux édifices placés de part et d’autre d’une cour pavée. On y accède par un portail encadré de pilastres surmontés d’une terminaison sculptée. À droite, perpendiculaire à la route, on trouve un long bâtiment de la fin du XVIIIe siècle, en moellons de grès, occupé jadis par une ferme. La façade donnant sur la place communale a été entièrement refaite et se prolonge par un pignon aveugle. La façade côté cour est parcimonieusement éclairée de petites baies rectangulaires remaniées ainsi que d’une baie à meneau. On trouve aussi une curieuse porte rebouchée au linteau déprimé et aux angles coupés. Au centre, le linteau est orné d’un écu muet avec, de part et d’autre, l’inscription Mea salvis et protector deus (Dieu, mon sauveur et protecteur). À gauche, parallèle à cette ferme, on trouve une longue habitation de maçonnerie semblable, présentant une façade dont les percements ont été refaits au XIX siècle. Quelques ouvertures du XVIIIe siècle subsistent toutefois au niveau de la façade arrière. Il s’agit de baies chaînées à meneau. Ce bâtiment est protégé par une bâtière d’ardoises à croupettes, des pans de toit en forme de triangle situés aux extrémités. Des coyaux, de petites pièces de bois placées horizontalement sous l’arêtier d’un comble, sont soutenus par la corniche dotée de consoles en bois. La toiture est interrompue par trois petites lucarnes. Proche de cette bâtisse et jointif au mur de clôture de la propriété, on aperçoit un petit pavillon carré protégé par une toiture à quatre pans.

Classement comme monument et établissement d’une zone de protection le 20 décembre 1991

  • Source: AWaP