Déjà citée dans plusieurs actes des XIIe et XIIIe siècles, l’église de Momalle est un bel édifice gothique érigé sur une éminence au milieu d’un cimetière emmuraillé. L’ensemble comprend une tour d’origine romane, autrefois fortifiée et reconstruite à deux reprises en 1580 et 1734. Elle est prolongée d’une nef et d’un chœur du XVIe siècle, en partie restaurés au XIXe siècle. Les bas-côtés, le porche et la sacristie ont été ajoutés lors d’une campagne de restauration menée en 1898 par l’architecte Hubert Froment. La tour carrée de trois niveaux régressifs est originale. Le rez-de-chaussée a été érigé en moellons de grès et de calcaire. Le premier niveau a été élevé avec des briques et des moellons calcaire formant un damier sur trois de ses faces. Le second niveau a été bâti en briques et tuffeau. L’ensemble est surmonté par une flèche élancée d’ardoises à huit pans. À l’intérieur, le rez-de-chaussée s’ouvre sur la nef par un arc brisé et est couvert d’une voûte d’arêtes à liernes et tiercerons se croisant sur une clé centrale représentant sainte Barbe et portant le millésime 1580. Dans le prolongement de cette tour, la nef est éclairée par des baies en tiers-point. À l’intérieur, les quatre travées sont rythmées par de hauts arcs brisés moulurés. Le chœur gothique, plus bas, érigé en silex et tuffeau, est terminé par un chevet à cinq pans. Le sanctuaire présente une intéressante décoration intérieure caractérisée notamment par un mobilier néogothique homogène réalisé par Alphonse Peeters au début du XXe siècle.
Classement comme monument le 25 janvier 1935
